Optimisation de l’usage des coproduits dans l’alimentation des porcs en croissance : Impact du type de fibre et de la xylanase sur la digestion des nutriments
Titulaire

Dickner-Ouellet, Laurie

Aperçu

Faits saillants : 

  • Les niveaux élevés de fibres alimentaires utilisés n’ont pas eu d’effets majeurs sur la digestibilité iléale apparente des nutriments et de l’énergie, sur la composition corporelle et sur les performances de croissance des animaux
  • L’ajout de xylanase dans les aliments a eu peu d’effets sur les critères mesurés
Le profil protéique idéal pour les porcs en croissance-finition dans les systèmes d'alimentation de précision: la thréonine
Titulaire

Remus, Aline

Aperçu

Faits saillants:

  • Les ratios optimaux des acides aminés (AA) utilisés en alimentation conventionnelle (par troupeau) ne sont pas adéquats pour établir les besoins des AA dans les systèmes d’alimentation de précision individualisés.
  • Les besoins en AA pour le dépôt de protéine seraient dépendant de l'âge.
  • Les porcs moduleraient leur croissance et leur composition corporelle en fonction des apports en AA et pourraient répondre différemment à la même quantité d'AA ingérée.
  • L’utilisation de ratios AA fixe semble être limitant dans une perspective d’estimation des besoins en AA individualisé à chaque porc, car les porcs ont des exigences en AA différentes.
  • Une nouvelle approche basée sur une conception composite centrale avec une configuration factorielle visant à estimer indépendamment les besoins pour la Lys et la Thr en temps réel chez les porcs nourris individuellement a été proposée.

Les résultats présentés dans cette thèse soutiennent l'idée que les changements dans la composition corporelle chez les porcs sont induits par des changements dans les niveaux alimentaires en AA. Par conséquent, la croissance peut être modulée en fonction de la composition corporelle optimale souhaitée par le consommateur.

Cette thèse propose un changement de perspective dans la nutrition animale, où l’AA peut être un déclencheur de la réponse métabolique animale avec des besoins en AA dynamiques et distincts chez les animaux de manière individuelle.

Effet des différents apports alimentaires de phosphore et de calcium sur les performances de croissance, la minéralisation osseuse et l'ostéochondrose chez le porc
Titulaire

Langlois, Joanie

Aperçu

Faits saillants :

  • Des quantités croissantes de P et Ca alimentaires avantagent la minéralisation osseuse et la rétention corporelle de P et Ca, mais elles augmentent leur excrétion dans l’environnement si ces deux minéraux ne sont pas équilibrés.
  • Certains paramètres de croissance sont indépendamment affectés par l'un ou l'autre de ces minéraux majeurs (consommation journalière) alors que d'autres paramètres sont interdépendants (contenu minéral osseux)
  • Certains niveaux d'apports vont maximiser les performances de croissance aux dépens de la minéralisation osseuse, exigeant donc un compromis
  • Le ratio Ca:P fixe ne permet pas de formuler adéquatement selon tous les objectifs de production. Il faut plutôt fixer une plage de ratio pour un apport en phosphore donné
  • La modulation de la consommation par le biais de la calcémie nécessiterait des études supplémentaires. Néanmoins, cela pourrait expliquer les baisses de performances associés à de hauts apports en calcium.

Bref, le maintien de l'équilibre entre le phosphore et le calcium est important et une approche multicritère est nécessaire pour établir les besoins en P et Ca chez le porc en croissance.     

Conséquences d’une stratégie de déplétion et réplétion en phosphore et calcium chez le porc
Titulaire

Gonzalo Martínez, Enrique

Aperçu

Faits saillants: 

  • Les performances de croissance, les propriétés mécaniques des os et la concentration plasmatique de phosphore et de calcium ne sont pas des bons indicateurs de la minéralisation corporelle.
  • Une déplétion en phosphore alimentaire améliore son utilisation digestive et métabolique, laquelle peut être maintenue même pendant la réplétion
  • Une carence similaire ou plus importante en phosphore qu'en calcium semble nécessaire pour engendrer des adaptations menant à une meilleure efficacité d'utilisation du phosphore

La déplétion-réplétion en phosphore est une stratégie prometteuse pour réduire le phosphore alimentaire, mais demande d'être encore raffinée notamment par une meilleure compréhension des régulations. 

Validation de la méthode du bilan alimentaire pour estimer la production de phosphore d'un lieu d'élevage porcin
Titulaire

Létourneau-Montminy, Marie-Pierre

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Faits saillants : 

  • Le facteur de rétention moyen en phosphore du porc en engraissement est de 5,1 g/kg de poids vifs
  • Le facteur de rétention du porc en engraissement varie entre 5,04 et 5,34 g/kg, valeur variant en fonction des apports en phosphore où des quantités plus importantes de drèches de distillerie étaient utilisés pour les valeurs de rétention plus élevées.
  • Le facteur de rétention moyen en phosphore des porcelets nouveau-nés et sous la mère varie peu, bien que la génétique des mères diffère. Le facteur de rétention est en moyenne de 5,1 g/kg de poids vifs.
  • Le facteur de rétention moyen en phosphore des porcelets sevrés est plus variable dû à des stratégies phosphocalciques différentes sur le terrain. 

Le bilan alimentaire est une méthode fiable pour établir la production de phosphore d’un lieu d’élevage porcin. Il est toutefois impératif de bien établir la teneur en phosphore des aliments pour assurer une valeur de rejets en phosphore la plus exacte possible car ce critère est le plus sensible.

Estimation de l’effet de la phytase microbienne et de la xylanase sur la digestibilité des acides aminés chez le porc et le poulet en croissance
Titulaire

Zouaoui, Maroua

Aperçu

Faits saillants : 

  • La phytase améliore la digestibilité des acides aminés. 
  • Les résultats montrent qu’une partie de cet effet sur la digestibilité des acides aminés proviendrait d’un effet indirect de l’enzyme. Les phytates induiraient des pertes endogènes en acides aminés accrues (comme le font les fibres). Ainsi, en dégradant les phytates, la phytase diminuerait le besoin en acides aminés des porcs et des volailles. Cette conclusion découle de l’observation d’effets plus marqués de la phytase sur les acides aminés retrouvés en quantités importantes dans les pertes endogènes.
  • Chez le porc en croissance, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de la thréonine, lysine, méthionine et valine de 2,06 %, 1,94 %, 1,09 % et 1,86 % respectivement. 
  • Chez le poulet de chair, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de acides aminés de 2 % en moyenne (plus spécifiquement de 2,62 % pour la  thréonine, 1,33 % pour la lysine, 0,73 % pour la méthionine, 1,71 % pour la valine et 3,03 % pour la cystéine).
  • Chez le poulet de chair, l’ajout de 2000 XU/kg d’aliment de  xylanase engendre une augmentation de la digestibilité de la thréonine, méthionine, lysine et valine de 2,0 %, 1,0 %, 1,0 % et 0,7 % respectivement, alors que l’énergie métabolisable est augmentée de 7 %.

Les modèles développés dans le cadre de ce projet permettent donc de (1) quantifier l’effet de la xylanase sur la digestibilité des acides aminés et sur l’énergie métabolisable apparente chez le poulet de chair et de (2) quantifier l’effet de la phytase microbienne sur l’utilisation des acides aminés chez le porc et le poulet de chair.

Les modèles découlant de ce projet auront un impact important sur la nutrition et la formulation des aliments destinés aux porcs et au poulets de chair.