Optimisation de l'utilisation de l'azote chez les porcs et les poulets de chair pour une production durable


  • Période: Septembre 2020 Mars 2023

Mot(s) Clé(s)

Porc Volaille

 

Aperçu

Faits saillants jusqu'à présent:

Essai chez le porc

Une méta-analyse a été effectuée pour évaluer les effets de la réduction de la protéine brute (PB) alimentaire sur la croissance des porcs 

  • La réduction de la PC alimentaire testée variait entre 1,6 et 7,5 points de pourcentage (%pt) et a été réalisée en réduisant le tourteau de soja et en augmentant l’inclusion des céréales dans tous les essais, sauf un avec du tourteau de colza. 
  • La réduction de la PC alimentaire n’a pas eu d’incidence significative sur l’apport alimentaire, le gain quotidien moyen ou le ratio de conversion alimentaire lorsque les acides aminés essentiels étaient adéquatement fournies. 
  • L’efficacité de l’azote a été améliorée de 2,7 point par point de réduction du PB (P < 0,001). 
  • Aucune analyse statistique n’a pu être effectuée sur les données de composition des carcasses, car il ne restait que six essais après la sélection de ces paramètres, mais des carcasses plus grasses ont été observées dans la moitié des essais. 

Analyse de cycle de vie chez le porc

Une analyse de cycle de vie a été réalisée pour deux limites de système : LIM1 (production d’aliments, bâtiment, stockage du lisier) et LIM2 (LIM1 + épandage et économie de fertilisant minéral). Les baisses de MAT explorées sont -1, 1,5 et 2 points, avec ou sans soja, en fournissant tous les AA libres ou uniquement juste la valine, avec deux origines de lysine.

  • Malgré un effet significatif du niveau de MAT et de l’apport en AA (P < 0,05) sur les performances, les variations numériques sont faibles et l’apport en AA n’a pas d’effet sur les impacts environnementaux. La baisse de MAT augmente la demande en énergie et réduit l’acidification (P < 0,05). 
  • Le changement climatique diminue dans le scénario -1 point de MAT sans soja et augmente dans les autres (P < 0,05). Ces impacts sont plus élevés avec la lysine chinoise qu’européenne (P < 0,05). 
  • L’eutrophisation diminue avec une baisse d’1 point de MAT, puis augmente (P < 0,05). 
  • L’occupation des sols augmente avec la baisse de MAT et l’interdiction du soja (P < 0,05). 
  • Les limites de système ont un effet significatif (P < 0,05) sur tous les impacts sauf l’occupation des sols et interagissent avec le niveau de MAT pour l’acidification (P < 0,05). 

Une réduction importante de MAT réduit les impacts liés aux émissions azotées mais augmente ceux des aliments, sans contrainte environnementale de formulation.
 

Présentation du projet

Différentes stratégies de réduction de l’apport en protéine brute seront testées chez le porc et le poulet de chair et l’impact environnemental sera évalué par la réalisation d’analyses du cycle de vie de ces mêmes stratégies dans le contexte canadien.

L'objectif du projet est de réduire les teneurs en protéines brutes des aliments destinés aux porcs et aux poulets de chair par l’ajustement des apports en acides aminés essentiels aux besoins, permettant ainsi de réduire l’excrétion d’azote et, par conséquent, les impacts environnementaux associés.

Plus spécifiquement :

  • Étudier différentes stratégies de réduction de l’apport en protéine brute pour réduire l’excrétion d’azote et améliorer la santé des animaux sans nuire aux performances de croissance et à la qualité de la viande chez le porc et le poulet de chair;
  • Étudier l’impact de la réduction de l’apport en protéine brute sur les émissions de gaz à effet de serre (NH3, N2O, CH4, CO2) dans un environnement contrôlé chez le porc et le poulet de chair;
  • Évaluer la réduction potentielle des émissions de gaz à effet de serre lors du traitement anaérobique des fumiers et des lisiers de poulets de chair et de porc à faible teneur en protéine;
  • Réaliser une analyse du cycle de vie de la réduction de l’apport en protéine brute chez le porc et le poulet de chair dans le contexte canadien.

 

Partenaires financiers 
Ce projet est financé en partie par le programme Agri-science d’Agriculture et Agroalimentaire Canada dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture, un investissement de trois milliards de dollars sur cinq ans des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui vise à renforcer le secteur agricole et agroalimentaire.
Merci également aux autres partenaires financiers, soit Ajinomoto Animale Nutrition Europe, le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Olymel SEC et le Centre de développement du porc du Québec inc.
 

Participants

Publication(s)

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