Réduction du risque environnemental associé au phosphore alimentaire chez le poulet de chair par une diminution du phosphore soluble dans les effluents
Titulaire

Floradin, Piterson

Aperçu

Faits saillants:

Lors d'un premier essai; 

  • L’ajout du fer (Fe) et d’aluminium encapsulés a permis de réduire l’excrétion de P soluble dans les fientes des poulets sans modifier les performances de croissance et la rétention des nutriments (P, Ca et Fe).
  • Cette réduction du P soluble serait possible par le biais de la formation de complexes Fe/Al et PO4 3- insolubles après que le P ait traversé les principaux sites d'absorption. 

Lors d'un second essai;

  • L’ajout de sulfate de Fe encapsulé ou non dans le régime des poulets a cette fois réduit les performances de croissance et le contenu minéral osseux et n’a pas permis d’insolubiliser le P dans la litière. 
  • Le niveau basal de Fe des animaux du second essai était 2 à 3 fois plus élevé que ceux du premier essai, cette différence provenant probablement d’un apport plus élevé en Fe des ingrédients utilisés, notamment le phosphate qui peut contenir beaucoup de Fe. 
  • Des concentrations élevées de Fe affecteraient négativement la minéralisation osseuse et le remodelage osseux, induisant une augmentation de l’excrétion urinaire de P chez les oiseaux. 
  • Un résultat inattendu est que l’ajout de Fe est efficace pour améliorer la digestibilité du P total et du Ca chez les oiseaux. En effet, en réponse à la carence en P et Ca engendrée par les complexes formés avec le Fe, l’oiseau produirait davantage de phytases endogènes afin de libérer le phosphore se trouvant sous forme phytique

Ce travail de maitrise représentait une première étape permettant d’évaluer le potentiel de l’encapsulation pour relaguer les ingrédients actifs en aval des sites d’absorption et de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent le devenir du P dans le tube digestif. 

Les connaissances générées dans ce travail de maitrise sont des pistes qui guideront les futures études vers le choix d’autres ingrédients actifs (sels de Ca, par exemple) plus prometteurs pour insolubiliser le P et plus stable aux conditions particulières qui règnent dans la portion distale tube digestif et dans la litière des volailles en élevage commercial.
 

Le profil protéique idéal pour les porcs en croissance-finition dans les systèmes d'alimentation de précision: la thréonine
Titulaire

Remus, Aline

Aperçu

Faits saillants:

  • Les ratios optimaux des acides aminés (AA) utilisés en alimentation conventionnelle (par troupeau) ne sont pas adéquats pour établir les besoins des AA dans les systèmes d’alimentation de précision individualisés.
  • Les besoins en AA pour le dépôt de protéine seraient dépendant de l'âge.
  • Les porcs moduleraient leur croissance et leur composition corporelle en fonction des apports en AA et pourraient répondre différemment à la même quantité d'AA ingérée.
  • L’utilisation de ratios AA fixe semble être limitant dans une perspective d’estimation des besoins en AA individualisé à chaque porc, car les porcs ont des exigences en AA différentes.
  • Une nouvelle approche basée sur une conception composite centrale avec une configuration factorielle visant à estimer indépendamment les besoins pour la Lys et la Thr en temps réel chez les porcs nourris individuellement a été proposée.

Les résultats présentés dans cette thèse soutiennent l'idée que les changements dans la composition corporelle chez les porcs sont induits par des changements dans les niveaux alimentaires en AA. Par conséquent, la croissance peut être modulée en fonction de la composition corporelle optimale souhaitée par le consommateur.

Cette thèse propose un changement de perspective dans la nutrition animale, où l’AA peut être un déclencheur de la réponse métabolique animale avec des besoins en AA dynamiques et distincts chez les animaux de manière individuelle.

Validation de la méthode du bilan alimentaire pour estimer la production de phosphore d'un lieu d'élevage porcin
Titulaire

Létourneau-Montminy, Marie-Pierre

Aperçu

Faits saillants : 

  • Le facteur de rétention moyen en phosphore du porc en engraissement est de 5,1 g/kg de poids vifs
  • Le facteur de rétention du porc en engraissement varie entre 5,04 et 5,34 g/kg, valeur variant en fonction des apports en phosphore où des quantités plus importantes de drèches de distillerie étaient utilisés pour les valeurs de rétention plus élevées.
  • Le facteur de rétention moyen en phosphore des porcelets nouveau-nés et sous la mère varie peu, bien que la génétique des mères diffère. Le facteur de rétention est en moyenne de 5,1 g/kg de poids vifs.
  • Le facteur de rétention moyen en phosphore des porcelets sevrés est plus variable dû à des stratégies phosphocalciques différentes sur le terrain. 

Le bilan alimentaire est une méthode fiable pour établir la production de phosphore d’un lieu d’élevage porcin. Il est toutefois impératif de bien établir la teneur en phosphore des aliments pour assurer une valeur de rejets en phosphore la plus exacte possible car ce critère est le plus sensible.

Optimisation de l’usage des coproduits dans l’alimentation des porcs en croissance : Impact du type de fibre et de la xylanase sur la digestion des nutriments
Titulaire

Dickner-Ouellet, Laurie

Aperçu

Faits saillants : 

  • Les niveaux élevés de fibres alimentaires utilisés n’ont pas eu d’effets majeurs sur la digestibilité iléale apparente des nutriments et de l’énergie, sur la composition corporelle et sur les performances de croissance des animaux
  • L’ajout de xylanase dans les aliments a eu peu d’effets sur les critères mesurés
Conséquences d’une stratégie de déplétion et réplétion en phosphore et calcium chez le porc
Titulaire

Gonzalo Martínez, Enrique

Aperçu

Faits saillants: 

  • Les performances de croissance, les propriétés mécaniques des os et la concentration plasmatique de phosphore et de calcium ne sont pas des bons indicateurs de la minéralisation corporelle.
  • Une déplétion en phosphore alimentaire améliore son utilisation digestive et métabolique, laquelle peut être maintenue même pendant la réplétion
  • Une carence similaire ou plus importante en phosphore qu'en calcium semble nécessaire pour engendrer des adaptations menant à une meilleure efficacité d'utilisation du phosphore

La déplétion-réplétion en phosphore est une stratégie prometteuse pour réduire le phosphore alimentaire, mais demande d'être encore raffinée notamment par une meilleure compréhension des régulations.