Effet de différents niveaux alimentaires de farine de viande (pork meal) sur les performances de croissance, la digestibilité des nutriments et la santé intestinale des poulets de chair
Modélisation de l'utilisation du phosphore alimentaire chez le poulet de chair pour optimiser les coûts d'alimentation et le bien-être animal tout en réduisant les impacts environnementaux
Titulaire

Couture, Catherine

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Faits saillants jusqu'à présent : 

  • Le contenu minéral osseux évolue de façon indépendante du contenu en protéines chez les porcs nourris au besoin.
  • Le dépôt de protéines semble insensible aux apports de minéraux dans les aliments alors que le dépôt de minéraux dans les os est fortement affecté par les apports phosphocalciques.
  • Le dépôt de contenu minéral osseux (CMO) ne peut donc pas être prédit en fonction de celui des protéines.
  • Le modèle actuel permet d'estimer le phosphore digestible considérant les formes de phosphore alimentaire, le calcium et la phytase. 
Intérêt de l'avoine nue, du triticale, du seigle d'automne conventionnel et du seigle hybride dans l'alimentation du poulet de chair et du porc en croissance
Titulaire

Gosselin, Mylène

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Faits saillants:

  • Chez le poulet :
    • L'avoine nue montre un contenu en énergie digestible significativement plus élevé que le seigle d'automne conventionnel, le seigle hybride, le triticale et le blé d'automne.
    • Le seigle Bono montre un contenu en énergie digestible significativement plus bas que le seigle d'automne conventionnel, l'avoine nue, le triticale et le blé d'automne.
  • Chez le porc :
    • La teneur en énergie digestible est plus élevée pour l’avoine nue (3937 vs 3358 kcal/kg, P<0,001) en comparaison aux autres variétés de céréales. Ceci peut s’expliquer par la teneur plus élevée en énergie brute (4252 vs 3358 kcal/kg, P<0,001) et à une meilleure digestibilité iléale apparente de l’énergie brute (92,6 vs 88,7%, P<0,001).
    • La digestibilité iléale apparente de la protéine des seigles est plus faible (73,2 %, P<0,001) que celle du triticale (80,7 %), du blé (82,3 %) et de l’avoine nue (86,1 %).
Documents
Modulation de la santé digestive des poulets alimentés sans antibiotiques
Titulaire

Rouissi, Amal

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Les alternatives étudiées dans le cadre de ce projet étaient des acides organiques, des prébiotiques synthétiques (mannan-oligosaccharides) et naturels (avoine nue), des probiotiques et des phytogéniques. Les principaux résultats ont montré des effets positifs sur les performances de croissance du butyrate (- 5% IC), des phytogéniques (+ 3 à 5% consommation et gain sans effet sur l’IC) et de l’avoine nue au démarrage principalement (+16% gain et -8% IC). Ces effets de l’avoine nue ont été confirmés dans un essai subséquent et les modes d’action sont toujours à l’étude.  

Faits saillants de la méta-analyse :

  • Huiles essentielles 
    • L'apport en huile essentielle a permis une amélioration significative du gain de poids et de la conversion alimentaire chez le poulet de chair en fonction de l'apport (effet linéaire (P < 0,001) et quadratique (P = 0,03)), aucun effet n'ayant été observé sur la consommation alimentaire.
    • Un apport optimal de 300 mg/kg d'huile essentielle a permis d'augmenter le gain de poids et de réduire la conversion alimentaire de 7 %.
  • Probiotiques
    • Les probiotiques ont permis une amélioration significative du gain de poids et de la conversion alimentaire chez le poulet de chair en fonction de l'apport (effet linéaire), aucun effet n'ayant été observé sur la consommation alimentaire.
    • Un apport optimal de 106 et 108 ufc/g de probiotiques a permis d'augmenter le gain de poids de 9% et de réduire la conversion alimentaire de 3 %.
  • Acides organiques (AO)
    • Les AO n'ont montré aucun effet sur la consommation alimentaire alors qu'un impact significatif était observé pour le gain de poids menant à un effet linéaire et quadratique sur la conversion alimentaire.
    • L'effet maximal des acides organiques sur le gain de poids est de 7 % et de 2,4 % sur la conversion alimentaire. 
    • La réduction linéaire de la conversion alimentaire est dépendante de l'apport en énergie métabolisable (P = 0,002)
  • Prébiotiques
    • Une augmentation de l'apport en prébiotiques augmente de façon linéaire le gain de poids et réduit de façon linéaire et quadratique la conversion alimentaire.
    • La réduction linéaire de la conversion alimentaire est dépendante de l'apport en énergie métabolisable, c'est-à-dire que l'effet des prébiotiques sur la conversion alimentaire est plus marqué lorsque l'énergie est limitante. 
    • L'effet maximal des prébiotiques sur le gain de poids et la conversion alimentaire est de 8 %.  

Faits saillants des essais en parquet :

  • L'avoine nue considéré comme étant un apport en ß-glucans, en remplacement d'une partie du maïs et du tourteau de soya dans l'alimentation, a permis d'améliorer les performances de poulets de chair, particulièrement en début de croissance.
Étude de la réponse des poulets de chair à l’apport de valine
Titulaire

Fredette, Marie

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Faits saillants jusqu'à présent :

  • L'augmentation du ratio Val/Lys (de 0,64 à 0,89) améliore le gain moyen quotidien sans affecter la consommation résultant en une diminution de la conversion alimentaire. 
  • Ces travaux ont permis d'évaluer l'intérêt de l'ajout de valine dans les régimes de l'est du Canada
Développement d’outils permettant d’estimer le statut et les besoins en phosphore et calcium chez le poulet et la poule afin de les alimenter de façon durable
Titulaire

Hamdi, Manel

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Faits saillants jusqu'à présent

  • Les équations de prédiction de la composition chimique corporelle en protéines, lipides, calcium et phosphore lors de l'utilisation d'un ostéodensitomètre (DXA scan) permet de prédire la composition corporelle des poulets de chair âgés entre 7 et 35 jours avec exactitude
  • Le facteur de rétention en phosphore de la poulette est de 6,6 g P/kg de gain et celui de la poule pondeuse est de 4 g P/kg de gain
  • Le facteur de rétention de l'oeuf est de 1,8 g de phosphore/kg
  • Le bilan alimentaire est une méthode fiable pour établir la production de phosphore d’un lieu d’élevage de poulettes ou de production d'oeufs de consommation. Il est toutefois impératif de bien établir la teneur en phosphore des aliments pour assurer une valeur de rejets en phosphore la plus exacte possible car ce critère est le plus sensible.
Réduction du risque environnemental associé au phosphore alimentaire chez le poulet de chair par une diminution du phosphore soluble dans les effluents
Titulaire

Floradin, Piterson

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Faits saillants:

Lors d'un premier essai; 

  • L’ajout du fer (Fe) et d’aluminium encapsulés a permis de réduire l’excrétion de P soluble dans les fientes des poulets sans modifier les performances de croissance et la rétention des nutriments (P, Ca et Fe).
  • Cette réduction du P soluble serait possible par le biais de la formation de complexes Fe/Al et PO4 3- insolubles après que le P ait traversé les principaux sites d'absorption. 

Lors d'un second essai;

  • L’ajout de sulfate de Fe encapsulé ou non dans le régime des poulets a cette fois réduit les performances de croissance et le contenu minéral osseux et n’a pas permis d’insolubiliser le P dans la litière. 
  • Le niveau basal de Fe des animaux du second essai était 2 à 3 fois plus élevé que ceux du premier essai, cette différence provenant probablement d’un apport plus élevé en Fe des ingrédients utilisés, notamment le phosphate qui peut contenir beaucoup de Fe. 
  • Des concentrations élevées de Fe affecteraient négativement la minéralisation osseuse et le remodelage osseux, induisant une augmentation de l’excrétion urinaire de P chez les oiseaux. 
  • Un résultat inattendu est que l’ajout de Fe est efficace pour améliorer la digestibilité du P total et du Ca chez les oiseaux. En effet, en réponse à la carence en P et Ca engendrée par les complexes formés avec le Fe, l’oiseau produirait davantage de phytases endogènes afin de libérer le phosphore se trouvant sous forme phytique

Ce travail de maitrise représentait une première étape permettant d’évaluer le potentiel de l’encapsulation pour relaguer les ingrédients actifs en aval des sites d’absorption et de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent le devenir du P dans le tube digestif. 

Les connaissances générées dans ce travail de maitrise sont des pistes qui guideront les futures études vers le choix d’autres ingrédients actifs (sels de Ca, par exemple) plus prometteurs pour insolubiliser le P et plus stable aux conditions particulières qui règnent dans la portion distale tube digestif et dans la litière des volailles en élevage commercial.
 

Exploration du potentiel d'adaptation du poulet de chair pour optimiser l'utilisation du phosphore et du calcium alimentaires
Titulaire

Valable, Anne-Sophie

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Faits saillants :

  • Il a été possible de diminuer les apports de P de 20 à 40 % selon les phases sans affecter les performances de croissance. 
  • Un aliment bas distribué sur les phases démarrage ou croissance dégradait le statut minéral osseux. 
  • Suite à une déplétion initiale sur la phase croissance, les animaux étaient capables de rattraper leur déficit de minéralisation sur la phase finition en recevant l’aliment de réplétion. Plus les niveaux dans l'aliment de réplétion étaient hauts, plus le rattrapage était important. 
  • Le statut minéral osseux atteint était toujours égal à celui atteint par les animaux témoins recevant le même aliment sur la phase finition. 
  • Pour une déplétion initiale sur la phase démarrage, le rattrapage minéral était possible à la fin de la phase croissance après distribution d'un aliment correspondant aux besoins. Une réduction subséquente des apports sur la phase finition n'affectait pas le statut minéral osseux à l'abattage et permettait une réduction maximale des rejets de P.
  • Les animaux s'adaptaient à une baisse des apports en P et Ca en augmentant leur digestibilité et l'expression des ARNm de certains transporteurs intestinaux. Toutefois, cette adaptation se limitait à la phase sur laquelle l'aliment était bas. 
  • Une stratégie alliant sécurisation de l'aliment sur la phase démarrage suivi d'une baisse des apports sur les phases croissance et finition aboutissait aux mêmes résultats que nos stratégies de déplétion-réplétion. 

Ce travail a permis de montrer que les stratégies de déplétion-réplétion représentaient des stratégies d'alimentation alternatives efficaces pour améliorer la durabilité de la production de poulet de chair. Toutefois, l'application de ces stratégies avec une baisse conjointe des apports de P et Ca ne permettait pas un conditionnement sur le long terme de l'efficacité d'utilisation du P. Ce travail a également permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les mécanismes de régulation de l'homéostasie phosphocalcique.

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