Impact d’une supplémentation en vitamine (D, E et C) sur des porcelets recevant un aliment contaminé au désoxynivalénol
Titulaire

Sauvé, Béatrice

Aperçu

Faits saillants du projet

  • La contamination des aliments par le DON diminue la croissance et la prise alimentaire alors qu’elle augmente la minéralisation osseuse chez les porcelets après 21 jours
  • L’ajout de vitamine C et E à l’aliment contaminé au DON a réduit la minéralisation osseuse à un niveau intermédiaire bien que la supplémentation en vitamine D, E et C n’a eu aucun impact sur les performances de croissance.

Les résultats de ce projet sont les premiers établissant un lien entre le DON et le métabolisme des vitamines, plus précisément sur la vitamine D. La vitamine D joue un rôle dans plusieurs métabolismes incluant celui du Ca et du P. En effet, la vitamine D intervient dans l’absorption intestinale du Ca et du P ainsi que dans le métabolisme osseux. 

Cette étude a ainsi permis d’établir l’existence d’un lien entre la vitamine D, le métabolisme phosphocalcique et la contamination au DON qui nécessite de plus amples études. Également, la modification du statut oxydatif et de la réponse inflammatoire par le DON a été confirmée. Enfin, l’effet anti-inflammatoire de la vitamine D est confirmé en réponse à l’injection de LPS et la contamination au DON. 

Modulation de la santé digestive des poulets alimentés sans antibiotiques
Titulaire

Rouissi, Amal

Aperçu

Les alternatives étudiées dans le cadre de ce projet étaient des acides organiques, des prébiotiques synthétiques (mannan-oligosaccharides) et naturels (avoine nue), des probiotiques et des phytogéniques. Les principaux résultats ont montré des effets positifs sur les performances de croissance du butyrate (- 5% IC), des phytogéniques (+ 3 à 5% consommation et gain sans effet sur l’IC) et de l’avoine nue au démarrage principalement (+16% gain et -8% IC). Ces effets de l’avoine nue ont été confirmés dans un essai subséquent et les modes d’action sont toujours à l’étude.  

Faits saillants de la méta-analyse :

  • Huiles essentielles 
    • L'apport en huile essentielle a permis une amélioration significative du gain de poids et de la conversion alimentaire chez le poulet de chair en fonction de l'apport (effet linéaire (P < 0,001) et quadratique (P = 0,03)), aucun effet n'ayant été observé sur la consommation alimentaire.
    • Un apport optimal de 300 mg/kg d'huile essentielle a permis d'augmenter le gain de poids et de réduire la conversion alimentaire de 7 %.
  • Probiotiques
    • Les probiotiques ont permis une amélioration significative du gain de poids et de la conversion alimentaire chez le poulet de chair en fonction de l'apport (effet linéaire), aucun effet n'ayant été observé sur la consommation alimentaire.
    • Un apport optimal de 106 et 108 ufc/g de probiotiques a permis d'augmenter le gain de poids de 9% et de réduire la conversion alimentaire de 3 %.
  • Acides organiques (AO)
    • Les AO n'ont montré aucun effet sur la consommation alimentaire alors qu'un impact significatif était observé pour le gain de poids menant à un effet linéaire et quadratique sur la conversion alimentaire.
    • L'effet maximal des acides organiques sur le gain de poids est de 7 % et de 2,4 % sur la conversion alimentaire. 
    • La réduction linéaire de la conversion alimentaire est dépendante de l'apport en énergie métabolisable (P = 0,002)
  • Prébiotiques
    • Une augmentation de l'apport en prébiotiques augmente de façon linéaire le gain de poids et réduit de façon linéaire et quadratique la conversion alimentaire.
    • La réduction linéaire de la conversion alimentaire est dépendante de l'apport en énergie métabolisable, c'est-à-dire que l'effet des prébiotiques sur la conversion alimentaire est plus marqué lorsque l'énergie est limitante. 
    • L'effet maximal des prébiotiques sur le gain de poids et la conversion alimentaire est de 8 %.  

Faits saillants des essais en parquet :

  • L'avoine nue considéré comme étant un apport en ß-glucans, en remplacement d'une partie du maïs et du tourteau de soya dans l'alimentation, a permis d'améliorer les performances de poulets de chair, particulièrement en début de croissance.
Impact de la xylanase et de la granulation sur la digestibilité de rations riches en fibres chez les porcs en croissance
Titulaire

Chassé, Élisabeth

Aperçu

Faits saillants :

  • La granulation permet d’améliorer la digestibilité iléale et totale des nutriments dans des rations riches en fibres comportant des coproduits fréquemment retrouvés à l’Est du Canada. L’effet est cependant plus marqué dans une ration conventionnelle à base de maïs et de tourteau de soja.
  • L’ajout de xylanase aux rations comportant des coproduits, comme de la drêche de maïs et du remoulage de blé, présente peu d’intérêt dans l’optique d’une amélioration de la digestibilité iléale apparente et de la digestibilité totale apparente.
  • La granulation peut réduire la variabilité de la digestibilité occasionnant ainsi une bonne digestibilité des régimes alimentaires même si les ingrédients sont de qualité ou d'origine différentes.
Réduction du risque environnemental associé au phosphore alimentaire chez le poulet de chair par une diminution du phosphore soluble dans les effluents
Titulaire

Floradin, Piterson

Aperçu

Faits saillants:

Lors d'un premier essai; 

  • L’ajout du fer (Fe) et d’aluminium encapsulés a permis de réduire l’excrétion de P soluble dans les fientes des poulets sans modifier les performances de croissance et la rétention des nutriments (P, Ca et Fe).
  • Cette réduction du P soluble serait possible par le biais de la formation de complexes Fe/Al et PO4 3- insolubles après que le P ait traversé les principaux sites d'absorption. 

Lors d'un second essai;

  • L’ajout de sulfate de Fe encapsulé ou non dans le régime des poulets a cette fois réduit les performances de croissance et le contenu minéral osseux et n’a pas permis d’insolubiliser le P dans la litière. 
  • Le niveau basal de Fe des animaux du second essai était 2 à 3 fois plus élevé que ceux du premier essai, cette différence provenant probablement d’un apport plus élevé en Fe des ingrédients utilisés, notamment le phosphate qui peut contenir beaucoup de Fe. 
  • Des concentrations élevées de Fe affecteraient négativement la minéralisation osseuse et le remodelage osseux, induisant une augmentation de l’excrétion urinaire de P chez les oiseaux. 
  • Un résultat inattendu est que l’ajout de Fe est efficace pour améliorer la digestibilité du P total et du Ca chez les oiseaux. En effet, en réponse à la carence en P et Ca engendrée par les complexes formés avec le Fe, l’oiseau produirait davantage de phytases endogènes afin de libérer le phosphore se trouvant sous forme phytique

Ce travail de maitrise représentait une première étape permettant d’évaluer le potentiel de l’encapsulation pour relaguer les ingrédients actifs en aval des sites d’absorption et de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent le devenir du P dans le tube digestif. 

Les connaissances générées dans ce travail de maitrise sont des pistes qui guideront les futures études vers le choix d’autres ingrédients actifs (sels de Ca, par exemple) plus prometteurs pour insolubiliser le P et plus stable aux conditions particulières qui règnent dans la portion distale tube digestif et dans la litière des volailles en élevage commercial.
 

Exploration du potentiel d'adaptation du poulet de chair pour optimiser l'utilisation du phosphore et du calcium alimentaires
Titulaire

Valable, Anne-Sophie

Aperçu

Faits saillants :

  • Il a été possible de diminuer les apports de P de 20 à 40 % selon les phases sans affecter les performances de croissance. 
  • Un aliment bas distribué sur les phases démarrage ou croissance dégradait le statut minéral osseux. 
  • Suite à une déplétion initiale sur la phase croissance, les animaux étaient capables de rattraper leur déficit de minéralisation sur la phase finition en recevant l’aliment de réplétion. Plus les niveaux dans l'aliment de réplétion étaient hauts, plus le rattrapage était important. 
  • Le statut minéral osseux atteint était toujours égal à celui atteint par les animaux témoins recevant le même aliment sur la phase finition. 
  • Pour une déplétion initiale sur la phase démarrage, le rattrapage minéral était possible à la fin de la phase croissance après distribution d'un aliment correspondant aux besoins. Une réduction subséquente des apports sur la phase finition n'affectait pas le statut minéral osseux à l'abattage et permettait une réduction maximale des rejets de P.
  • Les animaux s'adaptaient à une baisse des apports en P et Ca en augmentant leur digestibilité et l'expression des ARNm de certains transporteurs intestinaux. Toutefois, cette adaptation se limitait à la phase sur laquelle l'aliment était bas. 
  • Une stratégie alliant sécurisation de l'aliment sur la phase démarrage suivi d'une baisse des apports sur les phases croissance et finition aboutissait aux mêmes résultats que nos stratégies de déplétion-réplétion. 

Ce travail a permis de montrer que les stratégies de déplétion-réplétion représentaient des stratégies d'alimentation alternatives efficaces pour améliorer la durabilité de la production de poulet de chair. Toutefois, l'application de ces stratégies avec une baisse conjointe des apports de P et Ca ne permettait pas un conditionnement sur le long terme de l'efficacité d'utilisation du P. Ce travail a également permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les mécanismes de régulation de l'homéostasie phosphocalcique.

Documents
Le profil protéique idéal pour les porcs en croissance-finition dans les systèmes d'alimentation de précision: la thréonine
Titulaire

Remus, Aline

Aperçu

Faits saillants:

  • Les ratios optimaux des acides aminés (AA) utilisés en alimentation conventionnelle (par troupeau) ne sont pas adéquats pour établir les besoins des AA dans les systèmes d’alimentation de précision individualisés.
  • Les besoins en AA pour le dépôt de protéine seraient dépendant de l'âge.
  • Les porcs moduleraient leur croissance et leur composition corporelle en fonction des apports en AA et pourraient répondre différemment à la même quantité d'AA ingérée.
  • L’utilisation de ratios AA fixe semble être limitant dans une perspective d’estimation des besoins en AA individualisé à chaque porc, car les porcs ont des exigences en AA différentes.
  • Une nouvelle approche basée sur une conception composite centrale avec une configuration factorielle visant à estimer indépendamment les besoins pour la Lys et la Thr en temps réel chez les porcs nourris individuellement a été proposée.

Les résultats présentés dans cette thèse soutiennent l'idée que les changements dans la composition corporelle chez les porcs sont induits par des changements dans les niveaux alimentaires en AA. Par conséquent, la croissance peut être modulée en fonction de la composition corporelle optimale souhaitée par le consommateur.

Cette thèse propose un changement de perspective dans la nutrition animale, où l’AA peut être un déclencheur de la réponse métabolique animale avec des besoins en AA dynamiques et distincts chez les animaux de manière individuelle.

Estimation de la digestibilité iléale apparente des acides aminés des ingrédients utilisés chez le poulet de chair et des pertes endogènes basales par une approche de méta-analyse
Titulaire

Salgado Romero, Héctor Hernando

Aperçu

Faits saillants :

  • Il existe une corrélation forte entre la digestibilité apparente des acides aminés et la composition proximale des céréales (protéines brutes, acides aminés, NDF, facteurs antinutritionnels)
  • Le contenu en protéines brutes peut être utilisé pour prédire la digestibilité apparente des acides aminés pour le blé et l’orge, mais pas pour le maïs, le tourteau de soya et la farine de viande et d'os
  • Le contenu en acides aminés demeure toutefois un meilleur indicateur
  • Les pertes endogènes basales semblent être influencées par le contenu en fibres brutes et en facteurs anti-nutritionnels
Effet des différents apports alimentaires de phosphore et de calcium sur les performances de croissance, la minéralisation osseuse et l'ostéochondrose chez le porc
Titulaire

Langlois, Joanie

Aperçu

Faits saillants :

  • Des quantités croissantes de P et Ca alimentaires avantagent la minéralisation osseuse et la rétention corporelle de P et Ca, mais elles augmentent leur excrétion dans l’environnement si ces deux minéraux ne sont pas équilibrés.
  • Certains paramètres de croissance sont indépendamment affectés par l'un ou l'autre de ces minéraux majeurs (consommation journalière) alors que d'autres paramètres sont interdépendants (contenu minéral osseux)
  • Certains niveaux d'apports vont maximiser les performances de croissance aux dépens de la minéralisation osseuse, exigeant donc un compromis
  • Le ratio Ca:P fixe ne permet pas de formuler adéquatement selon tous les objectifs de production. Il faut plutôt fixer une plage de ratio pour un apport en phosphore donné
  • La modulation de la consommation par le biais de la calcémie nécessiterait des études supplémentaires. Néanmoins, cela pourrait expliquer les baisses de performances associés à de hauts apports en calcium.

Bref, le maintien de l'équilibre entre le phosphore et le calcium est important et une approche multicritère est nécessaire pour établir les besoins en P et Ca chez le porc en croissance.