Effet des différents apports alimentaires de phosphore et de calcium sur les performances de croissance, la minéralisation osseuse et l'ostéochondrose chez le porc


  • Période: Septembre 2014 Juin 2016

Mot(s) Clé(s)

Chaire/RDC Porc

 

Aperçu

Faits saillants :

  • Des quantités croissantes de P et Ca alimentaires avantagent la minéralisation osseuse et la rétention corporelle de P et Ca, mais elles augmentent leur excrétion dans l’environnement si ces deux minéraux ne sont pas équilibrés.
  • Certains paramètres de croissance sont indépendamment affectés par l'un ou l'autre de ces minéraux majeurs (consommation journalière) alors que d'autres paramètres sont interdépendants (contenu minéral osseux)
  • Certains niveaux d'apports vont maximiser les performances de croissance aux dépens de la minéralisation osseuse, exigeant donc un compromis
  • Le ratio Ca:P fixe ne permet pas de formuler adéquatement selon tous les objectifs de production. Il faut plutôt fixer une plage de ratio pour un apport en phosphore donné
  • La modulation de la consommation par le biais de la calcémie nécessiterait des études supplémentaires. Néanmoins, cela pourrait expliquer les baisses de performances associés à de hauts apports en calcium.

Bref, le maintien de l'équilibre entre le phosphore et le calcium est important et une approche multicritère est nécessaire pour établir les besoins en P et Ca chez le porc en croissance.     

Présentation du projet

L’objectif principal de ce projet était de déterminer les apports optimaux en phosphore (P) en termes de performance de croissance, de minéralisation osseuse, d’excrétion de P et de fréquence d’ostéochondrose chez le porc (25 à 120 kg). L’expérience s’est échelonnée sur trois phases de 28 jours chacune où les porcs ont été alimentés avec des nourrisseurs automatiques. Deux aliments, soit un riche en nutriments (A) qui satisfait les besoins d’un porc de 25 kg en plus d’apporter 140 % des besoins en P digestible et en calcium (Ca) et un autre pauvre en nutriments (B) satisfaisant les besoins d’un porc de 120 kg en plus d’apporter 60 % des besoins en P digestible et en Ca ont été utilisés pour fabriquer 5 des traitements alimentaires, et le 6e traitement constituait le témoin positif.

Pendant la première phase, 80 porcs ont reçu un des 5 traitements alimentaires, soit 60, 80, 100, 120 et 140 % des besoins en P avec un rapport Ca :P fixe. De faibles différences au niveau des performances de croissance ont été observées entre les traitements. La minéralisation osseuse a pour sa part augmenté linéairement avec l’augmentation des apports phosphocalciques.

Aux phases 2 et 3, une erreur expérimentale s’est glissée dans la composition des aliments A et B, faisant en sorte que les quantités de Ca de chacun des deux aliments ont été inversées, soit des apports de P toujours de 60, 80, 100, 120 et 140 % des besoins, mais conjointement avec des apports de Ca de 140, 115, 100, 85 et 70 % des besoins respectivement. Ainsi, l’objectif de l’essai a été revu en tenant compte de cette erreur pour étudier l’effet de déséquilibres phosphocalciques sur les mêmes critères que ceux de la phase 1. Les résultats montrent l’importance de maintenir un équilibre entre les apports de P et de Ca afin de favoriser l’utilisation de chacun des deux éléments.

Participants

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