Développement d’outils permettant d’estimer le statut et les besoins en phosphore et calcium chez le poulet et la poule afin de les alimenter de façon durable


  • Période: Septembre 2017

Titulaire

Hamdi, Manel

Mot(s) Clé(s)

Volaille

 

Aperçu

Faits saillants jusqu'à présent

  • Les équations de prédiction de la composition chimique corporelle en protéines, lipides, calcium et phosphore lors de l'utilisation d'un ostéodensitomètre (DXA scan) permet de prédire la composition corporelle des poulets de chair âgés entre 7 et 35 jours avec exactitude
  • Le facteur de rétention en phosphore de la poulette est de 6,6 g P/kg de gain et celui de la poule pondeuse est de 4 g P/kg de gain
  • Le facteur de rétention de l'oeuf est de 1,8 g de phosphore/kg
  • Le bilan alimentaire est une méthode fiable pour établir la production de phosphore d’un lieu d’élevage de poulettes ou de production d'oeufs de consommation. Il est toutefois impératif de bien établir la teneur en phosphore des aliments pour assurer une valeur de rejets en phosphore la plus exacte possible car ce critère est le plus sensible.

Présentation du projet

Les productions avicoles font face à d'importants défis pour leur compétitivité dont l’utilisation efficace du phosphore (P). Environ 65 % du P des végétaux consommés par les monogastriques est sous forme phytique, une forme peu disponible sans une déphosphorylation de la molécule par l’enzyme phytase. Une addition de phosphore inorganique, très absorbable, et de phytase exogène dans les aliments est donc pratique courante pour répondre au besoin de P des animaux, mais une partie importante du P est excrété. Par leur valeur fertilisante, les déjections avicoles peuvent contribuer à réduire l’utilisation d’engrais minéraux et à améliorer la stabilité structurale et la biodiversité des sols. Cependant, lorsque les apports d’effluents dépassent la capacité de recyclage des milieux naturels récepteurs, des impacts négatifs apparaissent telles les algues bleues-vertes. Depuis 2010, selon le Règlement sur les exploitations agricoles, les entreprises agricoles doivent avoir un bilan de phosphore équilibré, c’est-à-dire que leurs sols doivent avoir la capacité de supporter les quantités de phosphore à épandre.

Le P est donc au cœur de la durabilité des productions volailles et il est impératif de trouver des méthodes et des stratégies permettant de formuler des aliments durables, c’est-à-dire qui assurent l’acceptabilité environnementale, sociale et la rentabilité des élevages.

La formulation d'aliment exige 1) une juste détermination des performances en fonction de l’apport nutritionnel et du besoin et 2) des valeurs nutritionnelles précises des différents ingrédients. Le présent projet de recherche porte sur le développement d’outils permettant de satisfaire la première composante. Les outils développés permettront de prendre en compte simultanément les mécanismes principaux impliqués dans l’utilisation du P par le poulet et la poule d’une façon multicritères. Ainsi, les principaux facteurs qui modulent l’utilisation de P seront identifiés, quantifiés et pourront être contrôlés pour répondre aux objectifs des éleveurs. 

L'objectif de ce projet est donc d'améliorer l’utilisation du P par les volailles par des outils permettant d’estimer l’efficacité d’utilisation, la capacité de rétention maximale et l’apport optimal de P, lesquels permettront de réduire les apports et les rejets, composantes essentielles de la durabilité des élevages.

Plus spécifiquement, l'objectif est d'améliorer l’efficacité d’utilisation de phosphore par:

  1. Le développement de la méthode de bilan alimentaire en P chez la poulette et la poule pondeuse
  2. Le développement d’équations de prédiction de la teneur en P corporel et de la qualité de la coquille de l’œuf à partir de l’absorptiométrie biphotonique (DXA) chez le poulet et la poule
  3. Développement d’un modèle mécaniste du devenir du P alimentaire chez le poulet en croissance 

 

Remerciements

Une partie de ce projet a été réalisé dans le cadre du sous-volet 3.2 du programme Prime-Vert – Approche interrégionale avec une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. 

Merci également à Fédération des producteurs d'oeufs du Québec, La Coop Fédérée et Nutreco Canada pour leur contribution au projet.

Finalement, la titulaire du projet a reçu une bourse d'admission du fonds d'enseignement et de recherche Germain Brisson.

Participants

Publication(s)

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