Exploration du potentiel d'adaptation du poulet de chair pour optimiser l'utilisation du phosphore et du calcium alimentaires
Titulaire

Valable, Anne-Sophie

Aperçu

Faits saillants :

  • Il a été possible de diminuer les apports de P de 20 à 40 % selon les phases sans affecter les performances de croissance. 
  • Un aliment bas distribué sur les phases démarrage ou croissance dégradait le statut minéral osseux. 
  • Suite à une déplétion initiale sur la phase croissance, les animaux étaient capables de rattraper leur déficit de minéralisation sur la phase finition en recevant l’aliment de réplétion. Plus les niveaux dans l'aliment de réplétion étaient hauts, plus le rattrapage était important. 
  • Le statut minéral osseux atteint était toujours égal à celui atteint par les animaux témoins recevant le même aliment sur la phase finition. 
  • Pour une déplétion initiale sur la phase démarrage, le rattrapage minéral était possible à la fin de la phase croissance après distribution d'un aliment correspondant aux besoins. Une réduction subséquente des apports sur la phase finition n'affectait pas le statut minéral osseux à l'abattage et permettait une réduction maximale des rejets de P.
  • Les animaux s'adaptaient à une baisse des apports en P et Ca en augmentant leur digestibilité et l'expression des ARNm de certains transporteurs intestinaux. Toutefois, cette adaptation se limitait à la phase sur laquelle l'aliment était bas. 
  • Une stratégie alliant sécurisation de l'aliment sur la phase démarrage suivi d'une baisse des apports sur les phases croissance et finition aboutissait aux mêmes résultats que nos stratégies de déplétion-réplétion. 

Ce travail a permis de montrer que les stratégies de déplétion-réplétion représentaient des stratégies d'alimentation alternatives efficaces pour améliorer la durabilité de la production de poulet de chair. Toutefois, l'application de ces stratégies avec une baisse conjointe des apports de P et Ca ne permettait pas un conditionnement sur le long terme de l'efficacité d'utilisation du P. Ce travail a également permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les mécanismes de régulation de l'homéostasie phosphocalcique.

Documents
Estimation de la digestibilité iléale apparente des acides aminés des ingrédients utilisés chez le poulet de chair et des pertes endogènes basales par une approche de méta-analyse
Titulaire

Salgado Romero, Héctor Hernando

Aperçu

Faits saillants :

  • Il existe une corrélation forte entre la digestibilité apparente des acides aminés et la composition proximale des céréales (protéines brutes, acides aminés, NDF, facteurs antinutritionnels)
  • Le contenu en protéines brutes peut être utilisé pour prédire la digestibilité apparente des acides aminés pour le blé et l’orge, mais pas pour le maïs, le tourteau de soya et la farine de viande et d'os
  • Le contenu en acides aminés demeure toutefois un meilleur indicateur
  • Les pertes endogènes basales semblent être influencées par le contenu en fibres brutes et en facteurs anti-nutritionnels
Estimation de l’effet de la phytase microbienne et de la xylanase sur la digestibilité des acides aminés chez le porc et le poulet en croissance
Titulaire

Zouaoui, Maroua

Aperçu

Faits saillants : 

  • La phytase améliore la digestibilité des acides aminés. 
  • Les résultats montrent qu’une partie de cet effet sur la digestibilité des acides aminés proviendrait d’un effet indirect de l’enzyme. Les phytates induiraient des pertes endogènes en acides aminés accrues (comme le font les fibres). Ainsi, en dégradant les phytates, la phytase diminuerait le besoin en acides aminés des porcs et des volailles. Cette conclusion découle de l’observation d’effets plus marqués de la phytase sur les acides aminés retrouvés en quantités importantes dans les pertes endogènes.
  • Chez le porc en croissance, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de la thréonine, lysine, méthionine et valine de 2,06 %, 1,94 %, 1,09 % et 1,86 % respectivement. 
  • Chez le poulet de chair, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de acides aminés de 2 % en moyenne (plus spécifiquement de 2,62 % pour la  thréonine, 1,33 % pour la lysine, 0,73 % pour la méthionine, 1,71 % pour la valine et 3,03 % pour la cystéine).
  • Chez le poulet de chair, l’ajout de 2000 XU/kg d’aliment de  xylanase engendre une augmentation de la digestibilité de la thréonine, méthionine, lysine et valine de 2,0 %, 1,0 %, 1,0 % et 0,7 % respectivement, alors que l’énergie métabolisable est augmentée de 7 %.

Les modèles développés dans le cadre de ce projet permettent donc de (1) quantifier l’effet de la xylanase sur la digestibilité des acides aminés et sur l’énergie métabolisable apparente chez le poulet de chair et de (2) quantifier l’effet de la phytase microbienne sur l’utilisation des acides aminés chez le porc et le poulet de chair.

Les modèles découlant de ce projet auront un impact important sur la nutrition et la formulation des aliments destinés aux porcs et au poulets de chair.