Titulaire
Aperçu
Faits saillants:
Lors d'un premier essai;
- L’ajout du fer (Fe) et d’aluminium encapsulés a permis de réduire l’excrétion de P soluble dans les fientes des poulets sans modifier les performances de croissance et la rétention des nutriments (P, Ca et Fe).
- Cette réduction du P soluble serait possible par le biais de la formation de complexes Fe/Al et PO4 3- insolubles après que le P ait traversé les principaux sites d'absorption.
Lors d'un second essai;
- L’ajout de sulfate de Fe encapsulé ou non dans le régime des poulets a cette fois réduit les performances de croissance et le contenu minéral osseux et n’a pas permis d’insolubiliser le P dans la litière.
- Le niveau basal de Fe des animaux du second essai était 2 à 3 fois plus élevé que ceux du premier essai, cette différence provenant probablement d’un apport plus élevé en Fe des ingrédients utilisés, notamment le phosphate qui peut contenir beaucoup de Fe.
- Des concentrations élevées de Fe affecteraient négativement la minéralisation osseuse et le remodelage osseux, induisant une augmentation de l’excrétion urinaire de P chez les oiseaux.
- Un résultat inattendu est que l’ajout de Fe est efficace pour améliorer la digestibilité du P total et du Ca chez les oiseaux. En effet, en réponse à la carence en P et Ca engendrée par les complexes formés avec le Fe, l’oiseau produirait davantage de phytases endogènes afin de libérer le phosphore se trouvant sous forme phytique.
Ce travail de maitrise représentait une première étape permettant d’évaluer le potentiel de l’encapsulation pour relaguer les ingrédients actifs en aval des sites d’absorption et de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent le devenir du P dans le tube digestif.
Les connaissances générées dans ce travail de maitrise sont des pistes qui guideront les futures études vers le choix d’autres ingrédients actifs (sels de Ca, par exemple) plus prometteurs pour insolubiliser le P et plus stable aux conditions particulières qui règnent dans la portion distale tube digestif et dans la litière des volailles en élevage commercial.
Titulaire
Aperçu
Faits saillants :
- Il a été possible de diminuer les apports de P de 20 à 40 % selon les phases sans affecter les performances de croissance.
- Un aliment bas distribué sur les phases démarrage ou croissance dégradait le statut minéral osseux.
- Suite à une déplétion initiale sur la phase croissance, les animaux étaient capables de rattraper leur déficit de minéralisation sur la phase finition en recevant l’aliment de réplétion. Plus les niveaux dans l'aliment de réplétion étaient hauts, plus le rattrapage était important.
- Le statut minéral osseux atteint était toujours égal à celui atteint par les animaux témoins recevant le même aliment sur la phase finition.
- Pour une déplétion initiale sur la phase démarrage, le rattrapage minéral était possible à la fin de la phase croissance après distribution d'un aliment correspondant aux besoins. Une réduction subséquente des apports sur la phase finition n'affectait pas le statut minéral osseux à l'abattage et permettait une réduction maximale des rejets de P.
- Les animaux s'adaptaient à une baisse des apports en P et Ca en augmentant leur digestibilité et l'expression des ARNm de certains transporteurs intestinaux. Toutefois, cette adaptation se limitait à la phase sur laquelle l'aliment était bas.
- Une stratégie alliant sécurisation de l'aliment sur la phase démarrage suivi d'une baisse des apports sur les phases croissance et finition aboutissait aux mêmes résultats que nos stratégies de déplétion-réplétion.
Ce travail a permis de montrer que les stratégies de déplétion-réplétion représentaient des stratégies d'alimentation alternatives efficaces pour améliorer la durabilité de la production de poulet de chair. Toutefois, l'application de ces stratégies avec une baisse conjointe des apports de P et Ca ne permettait pas un conditionnement sur le long terme de l'efficacité d'utilisation du P. Ce travail a également permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les mécanismes de régulation de l'homéostasie phosphocalcique.
Documents
Titulaire
Salgado Romero, Héctor Hernando
Aperçu
Faits saillants :
- Il existe une corrélation forte entre la digestibilité apparente des acides aminés et la composition proximale des céréales (protéines brutes, acides aminés, NDF, facteurs antinutritionnels)
- Le contenu en protéines brutes peut être utilisé pour prédire la digestibilité apparente des acides aminés pour le blé et l’orge, mais pas pour le maïs, le tourteau de soya et la farine de viande et d'os
- Le contenu en acides aminés demeure toutefois un meilleur indicateur
- Les pertes endogènes basales semblent être influencées par le contenu en fibres brutes et en facteurs anti-nutritionnels
Titulaire
Aperçu
Faits saillants :
- La phytase améliore la digestibilité des acides aminés.
- Les résultats montrent qu’une partie de cet effet sur la digestibilité des acides aminés proviendrait d’un effet indirect de l’enzyme. Les phytates induiraient des pertes endogènes en acides aminés accrues (comme le font les fibres). Ainsi, en dégradant les phytates, la phytase diminuerait le besoin en acides aminés des porcs et des volailles. Cette conclusion découle de l’observation d’effets plus marqués de la phytase sur les acides aminés retrouvés en quantités importantes dans les pertes endogènes.
- Chez le porc en croissance, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de la thréonine, lysine, méthionine et valine de 2,06 %, 1,94 %, 1,09 % et 1,86 % respectivement.
- Chez le poulet de chair, l’ajout de 500 FTU de phytase dans un aliment permet d’augmenter la digestibilité de acides aminés de 2 % en moyenne (plus spécifiquement de 2,62 % pour la thréonine, 1,33 % pour la lysine, 0,73 % pour la méthionine, 1,71 % pour la valine et 3,03 % pour la cystéine).
- Chez le poulet de chair, l’ajout de 2000 XU/kg d’aliment de xylanase engendre une augmentation de la digestibilité de la thréonine, méthionine, lysine et valine de 2,0 %, 1,0 %, 1,0 % et 0,7 % respectivement, alors que l’énergie métabolisable est augmentée de 7 %.
Les modèles développés dans le cadre de ce projet permettent donc de (1) quantifier l’effet de la xylanase sur la digestibilité des acides aminés et sur l’énergie métabolisable apparente chez le poulet de chair et de (2) quantifier l’effet de la phytase microbienne sur l’utilisation des acides aminés chez le porc et le poulet de chair.
Les modèles découlant de ce projet auront un impact important sur la nutrition et la formulation des aliments destinés aux porcs et au poulets de chair.